GUNS, FLOWERS & OTHER THINGS
Initialement pensé comme projet antiviolence sur la mémoire historique et la perception de cette mémoire, il est devenu un chemin d’interrogation ininterrompue plus large. Des objets de guerre authentiques du passé comme des représentants de l’erreur et de l’échec des humains dans son expression la plus ultime se mêlent actuellement à des fleurs et des objets rencontrés dans le présent. Chaque image de ces natures mortes est comme un portrait symbolique, est un symbole. L’ensemble questionne sur ce que l’on voit et à quoi la vision renvoie. Le contraste entre acier et fleur, par exemple, peut évoquer la tension entre ce qui est mort et ce qui est vivant. Cette tension devient inévitable et elle doit être inévitablement vécue.
Le contexte historique, même s’il est important, n’est pas essentiel. Ce qui prévaut est la situation universelle d’existence du mal, de la souffrance, de la destruction, de la mort. Quelle est donc la place pour la vie dans tout cela ? Quelle est la pensée juste face à une réalité du mal présent continuellement ? La violence est-elle inéluctable là où les individus et les sociétés ne sont pas capables de gérer leurs désirs et frustrations, leurs ambitions et aspirations ? Ce projet a pour but de nous mettre en suspension avec des questions, de nous arrêter un instant en silence pour réfléchir sur la pertinence de nos actions, sur notre rapport au mal et au bien, sur la possibilité de la mort et de la vie, sur notre registre des choix et du sens.